Interview avec Claude Meisch dans L'essentiel

"Se concentrer sur la pédagogie"

Interview: L'essentiel (Joseph Gaulier)

L'essentiel: Enfin une rentrée sans restrictions sanitaires!

Claude Meisch: Ces dernières années, la pandémie nous a beaucoup occupés, il fallait toujours innover pour garder les écoles ouvertes. Maintenant, nous nous concentrons sur les aspects pédagogiques. Je pense que l'on ne verra pas de nouvelles fermetures d'écoles, avec apprentissages à distance.

L'essentiel: Les coûts de la rentrée sont-ils toujours supportables?

Claude Meisch: Il est évident qu'il n'est pas facile pour une famille à faible revenu de supporter l'explosion des coûts. Les mesures de gratuité aideront. Il n'y a pas d'aides prévues à ce stade, mais le sujet sera abordé lors de la tripartite.

L'essentiel: L'école se numérise- Doit-on aussi rester fidèle au papier?

Claude Meisch: J'espère que nous continuerons toujours d'apprendre à écrire à la main, cela fait partie de notre culture. Il y a des avantages pédagogiques aux écrans, mais aussi des risques, car il n'est pas bien que des jeunes soient trop exposés.

L'essentiel: Y a-t-il assez d'enseignants?

Claude Meisch: Il y en a assez pour cette rentrée, mais cela reste un défi. Nous avons lancé des initiatives pour former plus d'enseignants et d'éducateurs. Il faut aussi réfléchir sur l'image de ces professions. Si on les critique trop, nous nous retrouverons un jour sans enseignants face aux élèves.

L'essentiel: Le métier est-il attractif?

Claude Meisch: Il faut motiver les jeunes. Le salaire est bon, les conditions de travail sont bonnes. Mais le marché du travail a beaucoup changé. Il faut accueillir des gens qui ont fait d'autres études et réfléchir à des développements professionnels pour les enseignants. Certains travaillent par exemple sur les manuels et les programmes.

L'essentiel: Qu'est-ce qui est prévu contre le harcèlement scolaire?

Claude Meisch: Nous avons travaillé sur la santé mentale, mais il y a encore des adaptations législatives à faire, de même que des recrutements et des formations pour les agents. J'espère que cela pourra changer d'ici un an. Nous ne pouvons pas totalement éviter le harcèlement, souvent peu visible.

L'essentiel: Quels dossiers restent à boucler d'ici la fin de la législature?

Claude Meisch: L'obligation scolaire portée de i6 à 18 ans permettra d'éviter que certains ne fassent rien, car l'employabilité diminue au fil des années. À condition de développer l'apprentissage en alternance. Un autre projet de loi va réformer l'accueil des primo-arrivants.

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