Claude Meisch au sujet des nombreux dossiers qu'il aura à gérer

"Des problèmes liés aux spécificités du pays"

"Il y a une majorité d'élèves qui ne parlent pas luxembourgeois à la maison, au moment où ils intègrent le système scolaire. Il faut d'abord analyser la situation, il y aura des projets-pilotes. Mais le problème ne concerne pas que l'alphabétisation."

L'essentiel: Quel bilan tirez-vous de l'action de Mady Delvaux-Stehres?

Claude Meisch: Pour le fondamental, il reste des problèmes à attaq.uer vite, comme la lisibilité des bilans intermédiaires et des plans d'étude.

L'essentiel: Et le projet sur le secondaire?

Claude Meisch: Le texte reste une bonne base de discussion. Nous vouions encore dialoguer avec tout le secteur.

L'essentiel: Quelles conclusions faut-il tirer de l'étude Pisa?

Claude Meisch: On constate des progrès, mais il reste des problèmes liés à la situation très spécifique du Luxembourg. Nulle part ailleurs, on a une situation linguistique aussi compliquée. Le luxembourgeois reste une langue commune. Mais on apprend à lire et écrire en allemand, puis on passe au français. Pour les immigrés, souvent, les langues sont un facteur d'échec.

L'essentiel: Comment y remédier?

Claude Meisch: Il y a une majorité d'élèves qui ne parlent pas luxembourgeois à la maison, au moment où ils intègrent le système scolaire. Il faut d'abord analyser la situation, il y aura des projets-pilotes. Mais le problème ne concerne pas que l'alphabétisation. Il reste des élèves qui échouent car ils ne maîtrisent pas la langue d'enseignement, comme dans les matières scientifiques.

L'essentiel: Le gouvernement veut des écoles plus autonomes...

Claude Meisch: Il y aura un objectif fixé sur ce que doivent maîtriser les élèves, le chemin pour y aboutir peut différer. Notre modèle fixe un cadre et des objectifs, avec plus de flexibilité pour mieux répondre aux besoins locaux. Sur le terrain, il y a toujours de bonnes idées, mais qui se retrouvent souvent bloquées.

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