Paulette Lenert, Claude Meisch et Corinne Cahen ont présenté la réforme de l'exercice et des formations de certaines catégories de professions de santé

En ligne avec l'objectif poursuivi par le gouvernement de développer les études universitaires de médecine au Luxembourg et d'améliorer l'attractivité des professions médicales et de santé, et face au constat que le Luxembourg n'est pas en mesure, avec la seule diplomation nationale de professions de santé en soins infirmiers, d'assurer la prise en charge pérenne de la santé de sa population (étude "État des lieux des professions médicales et des professions de santé au Luxembourg" [1]), il devient primordial d'assurer l'attrait pour les formations des professions de santé en général et notamment de l'infirmier responsable de soins généraux, des infirmiers spécialisés et de l'aide-soignant telles que proposées actuellement au Luxembourg.

  1. ©MSAN

    (de g. à dr.) Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse ; Paulette Lenert, ministre de la Santé ; Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l'Intégration
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    Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l'Intégration
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    Paulette Lenert, ministre de la Santé
  4. ©MENEJ

    Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse
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    (de g. à dr.) Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse ; Paulette Lenert, ministre de la Santé ; Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l'Intégration

"L'exercice de ces professions fait face depuis plusieurs années à de grands développements et nécessite de la part de ces professions des compétences pointues aussi bien au niveau de la technicité des actes réalisés de la mise en œuvre des traitements, qu'au niveau de l'expertise dans les soins", a souligné Paulette Lenert.

Ainsi, pour répondre aux défis de santé publique que le Luxembourg doit affronter dans les 15 prochaines années eu égard au risque de pénurie pour des professions-clés et pour gérer au mieux la réorganisation des ressources médicales et infirmières en découlant, le Conseil de gouvernement a approuvé les grandes lignes de la réforme de l'exercice et des formations de certaines catégories de professions de santé au Luxembourg (aides-soignants, infirmiers, infirmiers spécialisés et sages-femmes), en date du 30 avril 2021.

Ces mesures ont été élaborées et proposées par le Comité interministériel (CIM) mis en place en 2020 et composé de représentants du ministère de la Santé, de la Direction de la santé, du ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région, du ministère de la Sécurité sociale, du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Comme l'a ajouté la ministre Corinne Cahen: "Ces professions ne sont pas figées dans un savoir ou une activité spécifique, mais elles évoluent en permanence, ce qui les rend attractives et passionnantes. Le professionnel de santé exerce bien plus qu'un métier, c'est une passion au service d'autrui".

La formation: un facteur clé pour l'attractivité des professions de santé

La formation des professions de santé au Luxembourg est réorganisée pour offrir un parcours progressif et cohérent qui mène à plusieurs niveaux de qualification.

La structuration par paliers et la facilitation des passerelles garantissent une progression flexible tout en assurant une formation de qualité, allant de la section de l'infirmier de l'enseignement secondaire au diplôme de bachelor.

En résumé, les formations nouvellement créées à l'Université de Luxembourg comprennent:

  1. un programme de bachelor de l'infirmier de soins généraux
    Lancé à partir de l'année académique 2023/2024, il aura une durée de trois années et sera accessible aux détenteurs d'un diplôme de fin d'études secondaires.

  2. quatre programmes de bachelor "Infirmier spécialisé" (180 ECTS) dans les quatre spécialités suivantes: assistant technique médical de chirurgie, infirmier en anesthésie et réanimation, infirmier en pédiatrie et infirmier psychiatrique
    Lancés à partir de l'année académique 2022/2023 ou 2023/2024, ils seront accessibles aux détenteurs d'un BTS Infirmier en soins généraux et à toute autre personne détentrice d'un diplôme reconnu d'infirmier en soins généraux.

  3. deux programmes de bachelor pour les formations de la sage-femme et de l'assistant technique médical de radiologie
    Lancés à partir de l'année académique 2023/2024, ils seront accessibles aux détenteurs d'un diplôme de fin d'études secondaires.

Par ailleurs est visée la mise en place d'un programme de bachelor de l'infirmier "plus". Celui-ci comportera une formation de trois années d'études menant au diplôme d'infirmier en soins généraux, suivie d'une formation d'une année d'études menant au diplôme d'infirmier "plus". Cette nouvelle formation comportera des attributions supplémentaires plus poussées répondant à une demande croissante en soins infirmiers hautement spécialisés.

Pour le ministre Claude Meisch, "la réorganisation de la formation des professions de santé est un investissement dans la qualité. Les derniers mois l'ont bien montré: notre santé et celle de nos proches constituent une priorité absolue. Enseigner les métiers de l'infirmier en soins généraux et certaines spécialisations infirmières au niveau universitaire est un pas important pour le secteur de la santé, et pour l'Université du Luxembourg: cela va permettre de former davantage de professionnels de la santé au Luxembourg pour répondre à la demande croissante du pays. En même temps, le Lycée pour professions de la santé (LTPS) va rester un acteur important de la formation des professionnels dans ce secteur et, grâce aux synergies entre le LTPS et l'Université du Luxembourg, nous réussirons à offrir un parcours de formation progressif et cohérent qui mène à plusieurs niveaux de qualification."

La réorganisation du parcours de formation des professionnels de santé relevant de l'enseignement supérieur sera soumise à une évaluation en 2028. À ce moment, la nécessité de mettre en place de nouveaux profils (technicien en soins de santé, infirmier en pratique avancée de niveau master) sera également analysée.

"Cette crise a souligné plus que jamais l'importance des professions de santé dans la lutte contre la pandémie et a attiré l'attention sur leur rôle de pilier indispensable dans notre système de santé. À cette occasion, nous tenons à les remercier pour leur engagement inlassable et leur remarquable solidité", ont conclu les ministres.
 

[1] Étude réalisée en 2019 par Marie-Lise Lair sur demande du ministère de la Santé.
 

Communiqué par le ministère de la Santé, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche , le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse et le ministère de la Famille, de l'Intégration et à la Grande Région

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