Conseil EPSCO à Bruxelles

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, et le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, ont participé au Conseil "Emploi, politique sociale, santé et consommateurs" le 11 décembre 2014 à Bruxelles.

Réseau EURES – soutien luxembourgeois sous réserves

Les ministres se sont accordés sur une orientation générale quant à la proposition législative relative au réseau européen des services de l’emploi, à l’accès des travailleurs aux services de mobilité et à la poursuite de l’intégration des marchés du travail (réseau dit "EURES"). EURES est un programme européen existant depuis 1993 et œuvrant pour la promotion de la mobilité professionnelle au sein de l’Union en rendant possible notamment l’échange des offres d’emploi, de stages et d’apprentissages entre les États membres. Le Luxembourg, qui a soutenu l’orientation générale, a mis en garde contre la création d’une machinerie administrative étouffante. Si les stages et les apprentissages sont inclus dans la proposition, Nicolas Schmit a déclaré qu’il faudra veiller à ne pas forcer la mobilité des jeunes ne bénéficiant pas de moyens raisonnables de protection et de garanties sociales.

Investir dans l’emploi des jeunes: des actions ciblées sont requises

Les ministres de l’Emploi ont eu un échange de vues au sujet de "Investir dans l’emploi des jeunes: garantie pour la jeunesse, éducation et compétences" en présence du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et de ses homologues du Trio de la Présidence du Conseil de l’UE (Italie, Lettonie et Luxembourg). "Les données concernant le chômage des jeunes sont sans précédent et requièrent des actions ciblées qui ne passeront pas que par des politiques en faveur de l’emploi, mais aussi par une adéquation des politiques familiales ou encore du logement", a déclaré Nicolas Schmit. "Le Luxembourg s’est engagé dans une coordination des différentes politiques à plusieurs niveaux afin de créer des synergies entre les actions et les mesures en faveur des jeunes", a souligné Nicolas Schmit en notant que l’échange des bonnes pratiques entre États membres a contribué de manière substantielle à la mise en œuvre de la Garantie pour la jeunesse.

Lors de son intervention, Claude Meisch a évoqué l’effort substantiel que les écoles sont amenées à entreprendre afin de répondre aux exigences modernes et aux changements rapides de nos sociétés. En ce contexte, il s’agit de réconcilier les intérêts des jeunes avec les besoins du marché du travail actuel. La promotion des connaissances dans les domaines des nouvelles technologies de communication, de la science et de l’ingénierie est donc indispensable. D’autre part, le dialogue social avec les jeunes joue un rôle essentiel pour trouver - ensemble avec les jeunes - des pistes d’action à creuser par les acteurs publics responsables, telles que la promotion et la diversification de l’entrepreneuriat des jeunes ainsi que le démontage de stéréotypes négatifs sur certains métiers. Finalement, en vue de besoins particuliers et de compétences linguistiques très variées des jeunes, il est indispensable de donner un soutien individualisé à chaque apprenant et demandeur d’emploi. Selon Claude Meisch, "chaque jeune a un autre vécu et doit donc être pris en charge d’une autre manière."

Examen annuel de la croissance 2015

Les ministres ont mené un échange de vues à propos de l’examen annuel de la croissance 2015, du rapport conjoint sur l’emploi ainsi que du rapport sur le mécanisme d’alerte. "La modernisation des systèmes de protection sociale et de soutien du marché du travail constitue un élément clé qui requiert des investissements adéquats", a noté Romain Schneider. Le Luxembourg préconise d’ailleurs l’investissement dans les infrastructures sociales. La considération des indicateurs en matière sociale et d’emploi dans la gouvernance macroéconomique devrait permettre de mieux comprendre et suivre l’évolution et les risques sur le marché du travail et dans le domaine social. D’ailleurs, Romain Schneider s’est exprimé en faveur de l’organisation d’un Conseil conjoint EPSCO et ECOFIN afin de mieux coordonner les politiques respectives dans le cadre du Semestre européen.

Le Conseil a adopté une orientation générale dans le dossier de la proposition législative relative aux conditions de travail des gens de mer qui renforcera la protection des gens de mer en les incluant dans un nombre de cadre législatifs en matière de protection des travailleurs. En outre, un accord politique a été trouvé sur la proposition de directive relative à un meilleur équilibre hommes-femmes parmi les administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse.

À noter qu’en marge du Conseil EPSCO, les ministres du Travail du Benelux se sont accordés sur un plan d’action en vue d’un renforcement du marché du travail régional transfrontalier.

Aussi en marge du Conseil EPSCO, le ministre Nicolas Schmit a présidé, en sa qualité de président du groupe des ministres sociaux et sociaux-démocrates du Conseil EPSCO, une réunion des ministres des Affaires sociales et de l’Emploi socialistes et sociaux-démocrates. Lors de la réunion, les ministres socialistes ont discuté les thèmes à l’ordre du jour du Conseil et ont adopté une déclaration relative à la mobilité des travailleurs et aux droits sociaux contre le dumping social ("fair mobility").

Communiqué par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, le ministère de la Sécurité sociale et la Représentation permanente auprès de l'UE

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